Exploitation A Gogo: STARCRASH

Réalisation: Luigi Cozzi
Pays d'origine: Italie
Année: 1978

- Résumé:
Stella Star et Akton sont 2 délinquants de l'espace, qui aiment bien faire les foufous avec leur vaisseau spatiale. Un jour ils se font gauler par la police de l'espace, mais alors qu'ils s'attendent à être condamnés aux travaux forcés, la peine est annulée par l'empereur de la galaxie. En effet, ce dernier leur explique qu'il voudrait les embaucher pour une mission périlleuse: trouver et détruire l'arme ultra puissante que vient d'inventer Zarth Arn, le chef du clan des méchants. 3 frégates sont déjà parties pour tenter de la localiser, mais elles ont toutes mystérieusement disparues. Stella et Akton aillant la réputation d'être les meilleurs pilotes de la galaxie, il s'en remet à eux pour cette mission et espère également qu'ils retrouveront son fils, qui faisait partie de l'équipage d'une de ces frégates.

Stella et Akton partent donc à l'aventure, accompagnés de "Elle" (un robot) et "Thor" (un policiers de l'espace), afin d'explorer les planètes ou ce sont rendues les frégates disparues. Ils s'arrêtent sur la 1ere planète de la liste, mais se font capturés par des amazones, alliés de Zarth Arn. Ils arrivent finalement à s'échapper et repartent en direction de la seconde planète, qui est faite de neige et de glace. Ils trouvent une des frégates échouées, mais il n'y a aucun survivant. Ils volent ensuite vers la planète suivante, mais arrivés sur place, ils se font capturer par des hommes des cavernes. Heureusement, un mystérieux personnage, en fait le fils de l'empereur, rescapé de l'accident, viendra miraculeusement les délivrer.

Ils partent ensuite tous à la recherche de l'arme secrète pour la détruire, mais c'est à ce moment-là que Zarth Arn et son armée arrivent pour les coincer. Son plan: mettre un compte à rebours pour l'explosion de la planète, prévenir l'empereur que son fils est ici afin qu'il se pointe avec son armée et partir juste avant que la planète explose avec tous les gentils dessus. Attention la fin est forte: L'empereur se pointe et bloque les molécules de la planète pendant 3 minutes. Ainsi ils peuvent tous s'enfuir et ils contrent attaquent en passant par la 4eme dimension pour attaquer la forteresse spatiale de Zarth Arn.

- Commentaires personnels:
J'adore ce film, c'est un "must see". Pour se représenter la chose, Starcrash c'est un peu ce qu'aurait pu donner "Star Wars", si toute l'équipe et les acteurs avaient pris du LSD. Ceux qui l'ont déjà vu savent que je n'exagère pas. Donc oui les italiens ont clairement voulu faire leur copie de "Star Wars" (sorti sur les écrans un an avant), afin de s'approprier un part du gâteau ! Mais il serait dommage de le relayer au simple rang de sous "Star Wars", car Starcrash a tout de même quelques atouts pour plaire. Par exemple:
- Le casting: "Star Wars" avait Carrie Fisher, Starcrash à la splendide Caroline Munro, qui y fait un véritable défilé de mode tout au long du film. Entre combinaisons spatiales sexy et autres maillots de bains à la limite de la tenue SM... La comparaison est inutile. Et cerise sur le gateau, à cela s'ajoute David Hasseloff ! Imaginez le, jeune, qui joue du sabre laser dans un nanar de l'espace 70's... Priceless.

- Le ton: Un des gros atouts du film, mais certainement indépendamment de la volonté de la production ! Là ou "Star Wars" se voulait avoir certaines fois un ton léger, Starcrash, avec son humour improbable et son jeux d'acteur plus qu'approximatif, est, une dimension au-dessus. Par exemple, tous les acteurs sur-jouent les situations comme si ils avaient décidés de volontairement tourner toutes les scènes en ridicules. Du coup, au fur et à mesure du visionnage, on va de surprises en surprises et on passe son temps à se demander si Star Crash a été voulu sérieux ou drôle, 1er ou 2nd degrés... Et pour l'avoir vu en V.O. et en V.F., je conseillerais même de le voir en VF. Car autant en général la VF détruit l'esprit d'un film, autant la, elle met en valeur tous les aspects absurdes du film. Je ne suis pas un pro des nanars 70's/80's, mais c'est vrais que dans ceux que j'ai vu, le ton est souvent assez léger, mais là à ce point-là, c'est quand même rare.

- Les effets spéciaux: N'ayant surement pas eu le même budget que "Star Wars", dans l'ensemble ils s'en sortent plutôt bien. Les effets spéciaux sont fait avec des techniques à l'ancienne (stop motion, lasers dessinés à même la pellicule, superpositions d'images, évidentes maquettes de vaisseaux...), qui devraient faire sourire tout amateur de vieux nanars. On peut tout de même leur reprocher d'en avoir un peu trop abusé, surtout sur la scène finale, qui semble interminable. Ca balance des lasers dans tous les sens pendant plus d'un quart d'heure, allant même jusqu'à nous passer plusieurs fois les mêmes plans, comme si l'équipe avait été payé à la longueur de pellicule.

- L'atmosphère du film: La ou "Star Wars" se voulait très réaliste, Starcrash nous transporte dans un futur spatiale plus fantastique et psychédélique.

- Just for fun:
On ne peut passer à côté du plagiat "Star Wars". Apparemment les Italiens avaient l'habitude à cette époque de copier les grands succès américains, mais la ils ont littéralement "violés" le film..! Ainsi, de façon très assumé, sans aucune intention de dissimiler les influences, on retrouve des éléments exactement similaire à "Star wars". Le texte qui défile sur fond de galaxie, les sabres laser, le robot marrant à la C-3PO... Même les titres se ressemblent fortement. Mais ce n'est pas tout puisqu'on peut retrouver également des références a "2001 osyssé de l'espace", "Barbarella", "Jason et les Argonautes", "Flash Gordon", "Le golem", "Battlestar Galactica", "Le voyage fantastique de Sinbad"... Précisons tout de même que pour ce dernier, dans lequel joue aussi Caroline Munro, il s'agit plus d'un clin d'oeil vu que le réalisateur a dit qu'il voulait que "Star Crash" ressemble à une sorte de "Simbad dans l'espace". On a donc au final, avec toutes ces influences, un film aux décors "Spatio, psychedelico, fantasy", ce qui n'est pas pour me déplaire je l'avoue.

- LA phrase du film:
Le robot "Elle" et Stella Star sont sur le point de mourir de froid sur une planète hostile. Stella lui confie qu'elle s’est finalement attaché à lui et le remercie d'avoir toujours était là pour elle. Ce à quoi le robot répond:
- "Ho Stella, vous me feriez presque regretter d'être un robot" !

- Quelques mots sur le casting:
- On retrouve donc ici dans le rôle de Stella Star, la sublime Caroline Munro, qu'on avait déjà croisé dans le film "DRACULA A.D. 1972". Impossible de ne pas tomber sous le charme de cette amazone de l'espace, qui malgré le contexte dangereux, prend le temps de changer de tenues toutes les 10 minutes et va explorer les planètes inconnues en maillot de bain sexy. Notez qu'à la demande d'American studio, elle porte une tenue moins provoquante sur la 2eme partie du film, car ces messieurs avaient peur que le fait de la voir à moitié nue sur la totalité du film empeche une large diffusion à la télévision. On peut aussi la voir apparaitre dans des films comme "Le voyage fantastique de Sinbad" (1973), "Casino Royale" (1966), "Fumo di Londra" (1967), "L'abominable Dr. Phibes" (1971 avec Vincent Price), "Le retour de l'abominable Dr. Phibes" (1972 avec Vincent Price), "Maniac" (1980) ou en James Bond Girl dans "L'Espion qui m'aimait". Elle apparait aussi dans un épisode de "Chapeau melon et bottes de cuir" en 1977.

- Le pilote Akton est joué par Marjoe Gortner, personnage atypique, autant dans le film que dans la vraie vie. Dans "Starcrash", n'ayant pas peur de le dire, c'est un gros macho. Il laisse à chaque fois sa copine aller explorer les planètes hostiles (en maillots de bain en plus) alors que lui, reste tranquille au chaud dans le vaisseau. Il a des supers pouvoirs, sans qu'on sache pourquoi, mais ne les utilisent que très peu. Il a par exemple la capacité de connaitre l'avenir mais ne veux pas s'en servir, pour ne pas changer le futur. Il sait faire de l'électricité avec ses mains et renvoyer les rayons lasers, mais n'utilise pas ce pouvoir lors des combats, ou il se bat uniquement à mains nues. Notez pour l'anecdote, qu'il était au départ censé être un alien bizarroïde, mais il refusa de porter un costume encombrant et un lourd maquillage.

Dans la vraie vie, il fut à 4 ans seulement, le plus jeune prêcheur évangéliste ! En effet, apparemment très à l'aise pour s'exprimer, ses parents l'auraient mis sur le devant de la scène très tôt afin qu'il attire l'attention du fait de son jeune âge. Son nom est d'ailleurs une combinaison de "Mary" et "Joseph". Il envoie ensuite tout balader et apparait même dans un film ("Marjoe" 1972) qui dénonce publiquement le business du métier de prédicateur. Il fut ensuite brièvement mariée à l'actrice Candy Clark (la bimbo d'American Graffiti), qui auditionna l'année d'avant pour le rôle de la princesse Leia dans "Star Wars" et qui double d'ailleurs la voix de Caroline Munro sur la version US de Starcrash. Il tenta ensuite une carrière au cinéma, mais sans grand succès. Il apparaitra surtout dans des séries télés, comme "Kojak", "L'île fantastique", "L'agence tous risques", "Tonnerre mécanique", "Supercopter", "Hooker"... Et quelques films dont "Earthquake" (1974 avec Ava Gardner et Charlton Heston) et "The Food of the Gods" (1976). Il travaillerai aujourd'hui dans le coaching en entreprise.

- Le magique David Hasselhoff interprète ici le Prince Simon. Tout comme le film Starcrash, David est lui-même aussi coincé entre le 1er et le second degré. On ne saura jamais si David est un génie ou un parfait idiot... Ses rôles dans les séries "K2000" et "Alerte à Malibu", lui valent néanmoins une étoile au Hollywood Walk of Fame et le record de l'acteur le plus regardé au monde. Notons qu'il est également apparu dans des séries comme "La croisière s'amuse", "Les feux de l'amour" et "Sons of Anarchy". Tour à tour acteur, chanteur, producteur, business man... Il fut à un moment considéré pour le rôle de Boba Fett dans "L'empire contre-attaque".

- Christopher Plummer interprète l'Empereur, le chef des gentils. Il a eu une grande carrière cinématographique et est apparu récemment dans des films comme "Malcolm X" (1992), "L'armée des 12 singes" (1995), "Millénium" (2011)... Au cours de sa carrière, il a tourné avec les 2 "Obi-Wan Kenobis": Alec Guinness et Ewan McGregor. A la question: Pourquoi aimez-vous tant jouer des rôles de méchants, il répond que pour lui le diable est plus intéressant que dieux.

- C'est Judd Hamilton, le marie de Caroline Munro, qui est à l'intérieur du robot "Elle".

- Joe Spinell interprète le méchant Zarth Arn. Surtout connu pour ses rôles dans "Le parrain" (1972), "Le parrain II" (1974), "Rocky" (1976), "Rocky II" (1979) et "Maniac" (1980 qu'il co-ecrivit et dans lequel apparait également Caroline Munro), il fait également une apparition dans "Taxi Driver" (1976).

- Robert Tessier interprète l'alien vert: "Thor". Surtout connu pour jouer des rôles de méchants ou d'indiens, il est employé au début de sa carrière, principalement dans des films de bikers: "Born Losers", "The Glory Stompers" (1967), "Run, Angel, Run!" (1969), "The Hard Ride" (1971), "The Jesus Trip" (1971), "Five the Hard Way" (1969), "Outlaw Riders" (1971)... Il apparait également dans "The Velvet Vampire" (1971 ou il joue encore un biker !), "The Longest Yard" (1974 avec Burt Reynolds), "The Deep" (1977), "The Sword and the Sorcerer" (1982)... Et finira enfin par des petits rôle dans à peu prés toutes les séries US des 70's, 80's: "La petite maison dans la prairie", "Pour l'amour du risque", "Shérif, fais-moi peur!", "L'incroyable Hulk", "Starsky et Hutch", "Magnum", "L'homme qui tombe à pic", "L'agence tous risques", "L'île fantastique", "Ricky ou la belle vie"...

- Nadia Cassini joue la reine des amazones. Expatriée américaine, elle apparaitra surtout dans des films érotiques italiens dans les années 70, 80. Elle fera d'ailleur la couverture du magazine Playboy Italie en Novembre 1977, Mai 1980 et Octobre 1982.

- La bande son:
D'abord proposée à Ennio Morricone, qui refusa, c'est finalement John Barry qui s’est occupé de la bande son du film. Il eut seulement quelques semaines pour oeuvrer et les producteurs furent à l'époque très réticent à ce qu'il voit le film, car ils avaient peur qu'il rejete le projet par la suite ! Pour faire court, Barry à composer la musique de 11 James Bond entre 1963 et 1987, dont le fameux "James Bond Thème". On lui doit beaucoup d'autres bandes sons, comme pour les films "Beat Girl" (1960), "The Knack ...and How to Get It" (1965), "The Cotton Club" (1984), "Dance avec les loups" (1990), "Out of Africa" (1985)... Ou encore le thème de la série "Amicalement vôtre" (1971). Pour l'anecdote, il fut marrié à Jane Birkin de 1965 à 1968.